Prévention contre la violence
Dans le monde, au moins une femme sur trois subit des violences sexuelles et de genre. Cette violence se fonde sur un rapport de force entre les genres et sur l’absence d’égalité. Elle constitue l’une des principales causes de détresse et d’insécurité vécues quotidiennement par les femmes et les personnes non binaires, inter ou trans. La prévention contre la violence sexualisée et de genre sont l’une des priorités de Frieda.
La violence de genre désigne la violence infligée à une personne en raison de son genre. Par violence sexualisée, on entend les actes sexuels commis contre la volonté d’une personne. L’accent est mis sur l’exercice du pouvoir, le contrôle et la répression, et non sur la sexualité.

Les formes de violence sexualisée et de genre VBG (violence sexuelle basée sur le genre et le sexe) vont du harcèlement verbal à la contrainte et au viol, en passant par la VBG comme arme de guerre et le féminicide (cf. pyramide de la violence). Le fait que les formes de violence aux niveaux inférieurs de la pyramide de la violence soient souvent normalisées et acceptées joue un rôle important.

Diffusion
La violence sexualisée et de genre se produit dans toutes les couches socio-économiques et dans le monde entier. Elle concerne majoritairement les femmes, les personnes non binaires, inter ou trans et les enfants. Les personnes en dehors des catégories binaires de genre sont également fortement touchées par la violence. Cependant, les statistiques ne sont pas exhaustives. Les hommes aussi font l’expérience de violence de genre.
Dans le monde, au moins une femme sur trois a déjà subi des violences de genre ou sexuelles au cours de sa vie, le plus souvent de la part de son partenaire actuel ou ancien. Près d’un quart des femmes âgées de 15 à 19 ans ont également subi des violences dans leur couple. En Suisse, 800’000 femmes de plus de 16 ans sont déjà concernées par des actes sexuels non désirés, selon Amnesty International.
Les personnes concernées par la violence de genre étant stigmatisées, il est difficile d’obtenir des chiffres fiables sur l’ampleur du phénomène. On peut supposer que le nombre de cas non déclarés est élevé. Selon une étude, seule la moitié des personnes concernées en Suisse parlent de leur violence à quelqu’un. Seuls 8 % des agressions sont dénoncées. Rares sont les cas qui aboutissent à une condamnation.
Causes et problématique
Les médias banalisent souvent la violence sexuelle et de genre VBG, en qualifiant par exemple un féminicide de « drame familial » ou de « crime passionnel ». Parallèlement, de nombreuses formes de violence ne sont pas considérées comme telles, mais comme des comportements « normaux » parfois même tolérés. La violence domestique est toujours considérée comme une affaire privée. Cela a des conséquences désastreuses pour les personnes concernées.
La violence de genre repose sur des rapports de force inégaux entre les genres. L’égalité des genres et l’égalité des genres sont donc essentielles pour réduire la violence. La violence de genre viole les droits humains et le droit international humanitaire. Elle constitue également une infraction pénale régie dans les législations nationales. Pour que les survivantes puissent surmonter la violence qu’elles ont vécue, il est important de pointer du doigt la responsabilité des auteur∙ices. Parallèlement, le traitement et la gestion des traumatismes doivent aller de pair avec la prévention de la VBG. La responsabilité de l’État est également engagée. Ainsi, Frieda demande plus de moyens financiers pour la prévention de la violence et l’aide aux victimes.
Ce que fait Frieda: Accueil et Prévention
Les programmes de Frieda de coopération internationale contribuent à la réduction de la violence de genre par une approche globale : protection, prévention et sensibilisation d’un public plus large et des responsables respectifs. Ici, les hommes doivent également être impliqués en tant qu’alliés.
Les femmes, les personnes non binaires, inter ou trans et les mineur∙es victimes de violence trouvent soutien et protection auprès des centres d’aide, des services spécialisés, des lignes d’assistance téléphonique ou des maisons d’accueil pour femmes. La prévention de la violence de genre passe par l’information sur ses propres droits et par une sensibilisation au sexisme et aux rôles stéréotypés des genres. Les femmes, les personnes non binaires, inter ou trans et les mineur∙es sont soutenues par le savoir et l’éducation. Cela leur permet d’être économiquement moins dépendantes et de s’impliquer politiquement et socialement. Pour protéger les enfants de la violence, Frieda sensibilise les parents et les enseignant∙es aux droits de l’enfant et à la prévention de la violence. Les activités de prévention de la violence dans les écoles se déroulent dans le cadre de différents projets.

Frieda aborde à la fois la violence individuelle et la violence structurelle. Le plaidoyer, les réseaux et la politique de paix permettent à Frieda de travailler à la création de rapports de pouvoir plus équitables et à la réduction de la violence de genre.
Avec les « 16 jours contre la violence basée sur le genre », Frieda coordonne la plus grande campagne de prévention en Suisse. Les journées d’action permettent de toucher plus d’un demi-million de personnes. Frieda est active dans le Réseau de la Convention d’Istanbul et s’engage pour une mise en œuvre efficace de cette convention majeure.
Grâce à ses activités de protection et de prévention de la violence, Frieda contribue aux objectifs de développement durable 5 (égalité des genres) et 16 (sociétés pacifiques) de l’ONU.
Hilfreiche Links
16 jours contre la violence basée sur le genre
Pour plus d'informations sur la violence basée sur le genre et sur la campagne, consultez le site web : www.16jours.ch
Réseau Convention Istanbul
Plus de 40 ONG et services spécialisés, dont Frieda, se sont regroupés au sein du Réseau Convention Istanbul et demandent une mise en œuvre cohérente, non discriminatoire et inclusive de cette convention internationale.